TÉMOIGNAGES
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Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort. Apocalypse 12:11
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 Antoine Bou Ezz a toujours souffert depuis sa plus tendre enfance. Orphelin de père dès l’âge de 4 ans, abusé sexuellement, il a grandi au Liban dans un pays en guerre. Il s’est toujours senti comme un étranger, un extra-terrestre, que ce soit dans les rues ou à l’école. Les gens l’insultaient régulièrement et l’humiliaient à cause de son homosexualité au point de finir de détruire complètement sa vie.
« Les années passaient et le combat s’intensifiait en moi, entre mon corps d’homme et une voix qui me disait que je trouverai le bonheur en changeant d’image. J’ai subi plusieurs opérations de chirurgie esthétique, j’ai laissé pousser les cheveux et je vivais de rêves et d’illusions. »
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 Becket Cook était en train de boire du champagne à petites gorgées dans « l’after » de la Semaine de la mode à Paris quand la pensée s’est imposée, « C’est ce que je ferai pour le reste de ma vie ? » Il regardait autour de lui une marée de beaux gens accomplis qui se faisaient la bise et l’entouraient. Tout à coup il s’est senti si seul, terrifié, et vide au point qu’il a quitté la fête à l’avance.
En tant que chef décorateur de Hollywood, Cook menait un style de vie que la plupart des gens peut seulement lire dans la presse à sensation. Il était invité aux avant-premières et aux hautes cérémonies, telles que le Golden Globe et l’Oscar. Il socialisait et créait des contacts de business dans les fêtes d’élite et déjeunait chez les plus grandes célébrités. Et pourtant, tout le bruit et le glamour ont commencé à perdre leur éclat. Bien que gay athée, Cook avait eu une éducation catholique et il savait bien que l’homosexualité et Dieu n’étaient pas compatibles. Pour lui renoncer à son identité homosexuelle était impossible et contre nature.  La croyance que j’ai été né gay et je ne pouvais pas changer a été enracinée en moi et à cause de ça, j’étais prête à me suicider. À l’âge de 28 ans j’ai atteint une impasse. Si je ne pouvais pas me rapprocher de Dieu à nouveau, je ne voyais qu’une alternative. Le futur d’être toute seule et vieillissante en tant que lesbienne et alcoolique me semblait peu réjouissant.
Quand j’avais 20 ans, je me suis cédé à mon orientation et j’ai jeté ma foi. Pendant les quelques premières années je me sentais confortable avec mon identité en tant que lesbienne et je le cachais pas du tout. Pourtant, j’étais consciente que j’ai perdu ma relation avec Dieu qui a été très proche de moi autrefois. À ce moment-là j’avais l’impression que mes prières étaient bloquées. Ma première relation était très puissante et obsessive que j’ai pensé que j’ai trouvé mon âme sœur. Jamais je n’ai expérimenté une relation si dévorante avec quelqu’un d’autre. Elle primait sur toute intention que j’avais pour vivre en tant que croyante, même si j’avais assez d’évidence que Dieu existait et la Bible était Sa parole. Alors j’étais perdu comme j’ai essayé de comprendre, ce que j’ai vu comme la cruauté divine, pourquoi Dieu m’a créé comme lesbienne mais m’a condamné à rejet pour ça.  Je me suis rendu compte que j’étais attiré par le même sexe tôt dans ma vingtaine. Pour le simplifier, j’ai cru que j’attendais la bonne fille mais un jour j’ai réalisé qu’en fait j’attendais le bon garçon. Je suis chrétien parce que premièrement je trouve que suivre Jésus a transformé ma vie. Il a fait ma vie beaucoup plus passionnante et réelle. Secondairement c’est parce que je crois que la résurrection de Jésus est tout à fait crédible et c’est la plus importante chose qui s’est passée de tout le temps en histoire.
J’ai l’impression que nous avons une idée bizarre dans notre culture que l’orientation sexuelle dicte notre identité sexuelle. Quand j’ai commencé mon parcours en acceptant mon attirance vers le même sexe, j’ai fait l’engagement d’être célibataire et j’ai commencé à chercher le sens d’être chrétien et attiré par le même sexe et mon identité sexuelle. Je lisais la Bible et j’ai réalisé que la Bible ne parle pas des gens « gay » ou « hétéro ». Elle ne parle que des hommes et femmes. Alors je me suis rendu compte que je me contraignais en m’appelant gay. Je limitais ce que Dieu pourrait vraiment faire. J’ai commencé à me voir comme un homme et quand je lis la Bible entière, un homme est appelé à soit le célibat, soit le mariage. Alors j’ai prévu de rester célibataire jusqu’à ce que Dieu apporte quelqu’un dans ma vie.  Je ne comprenais pas pourquoi ma vie s’acheminait toujours vers la souffrance, la douleur et l’angoisse. Ce n’étaient pas le chemin dans lequel j’ai choisi de descendre, ceux qui m’ont fait pleurer. Il est difficile de cautionner ma vie, je vivais les estrades des discothèques en attendant que les gens m’aient applaudi. Pendant longtemps, je ne savais pas ce qui voulait dire dormir.
Esclave de drogues, je devais m’enfuir et me cacher pour ne pas être mort. C’’était ma vie. Je ne pouvais même pas voir ma maman pleurer en détresse; elle s’attendait à ce que je puisse mourir n’importe quand.  Mes parents voulaient garder notre héritage chinois. Alors même si on était ici aux Etats-Unis, on était toujours diffèrent. Je suis le fils des immigrants chinois. Même si je suis né aux Etats-Unis, je me sentais toujours ne pas m’accorder à mes amis américains.
Les enfants sont toujours cruels et ils s’en prennent aux enfants qui sont différents. J’étais petit pour mon âge. Je jouais au piano et étudiais dur à l’école. Je n’étais pas fort en sports comme d’autres garçons. J’étais plus petit. Je portais des lunettes. Alors, on m’appelait le « quatre-yeux » et on m’embêtait parce que peut-être j’étais un peu efféminé et plus artistique. Quand j’avais 9 ans, j’ai vu la pornographie chez un ami et j’ai commencé à penser que peut-être j’étais différent. Les images ont éveillé quelque chose en moi que je ne savais pas était là. J’ai remarqué que j’étais attiré par les images de l’homme et la femme. J’ai décidé de garder mes sentiments en secret espérant qu’ils allaient disparaitre mais ils restaient. Tous ces sentiments continuaient à faire surface et je les foulais jusqu’à ce que je ne puisse plus. À l’âge de 20 ans, j’ai commencé à fréquenter les bars gays. J’ai caché tout ça de mes parents et mes amis ne le savaient pas non plus. Je suis devenu plus active sexuellement.  Mon nom est Carlos Catari et je suis du Venezuela, j’ai 32 ans, mais maintenant j’habite au Canada. Dès l'âge de 5 à 12 ans, je suis passé par les abus sexuels. Donc, à un âge précoce j'ai développé l’hypersexualité. Mon seul centre comme je grandissais était chercher des rapports sexuels. Je suis toujours à la recherche pour le sexe. En fait, à l'âge de 15 ans, j’ai déjà profité de la prostitution. À un certain moment, j'ai décidé de parler avec ma sœur pour parler de ce qui se passait dans ma vie et aussi de faire le « coming-out » à elle en lui disant que j’étais gay. Elle ne pouvait pas le supporter. Elle ne pouvait même pas comprendre. Donc, elle a parlé avec ma mère et ma mère est venue vers moi en larmes en me demandant quelque chose dont je n’avais jamais pensé. Elle m'a demandé, « Carlos, et si tu n’étais jamais abusé sexuellement? Serais-tu toujours gay ? » Et puis j’ai dit, « Quoi? » Je ne l'ai jamais pensé. Mais en fait, cette question : « Et si tu n’étais jamais abusé sexuellement? Serais-tu toujours gay ? » Cette question me hante à partir de là. Il serait peut-être vrai. Mais à ce moment-là, j'étais déjà gay. Je leur ai dit : « Écoutez, je suis gay. » Malgré cela, elle a décidé de prendre rendez-vous avec un psychologue. Dès la première rencontre que nous avions je pourrais comprendre que tout ce qui m’est arrivé n’était pas ma faute. Avant, je croyais qu'il était ma faute. Alors, elle m'a dit quelque chose dont je ne pensais jamais, « Carlos, si vous serez gay ou hétéro, que ce soit votre choix et non pas la décision de quelqu'un d'autre dans votre passé. » Je l'ai vraiment aimé. J'ai aimé le fait que je pouvais décider de ma vie.
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June 2021
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